01 Oct Premières et dernières fois
Octobre commence à Montréal où nous lâcherons pour la première fois une nouvelle hydre à deux têtes avec mister Brooks alias MC Dälek. Ce sera le 3 à la Sala Rossa, un concert en duo one-shot qui s’annonce sombre, puissant et hypnotique.
Douze ans après sa création, même si ce n’est pas la première fois que je le dis, je jouerai pour la dernière fois le ciné-concert L’Aurore au Festival du Nouveau Cinéma. Ce sera le 6, toujours à Montréal, à la cinémathèque québécoise et ce devrait être sombre, puissant et lumineux.
Le 8, retour en France pour le premier concert de NO&RD à Paris. Ce sera au centre FGO Barbara et comme toujours avec le sieur Boulard nous serons remontés comme jamais. Nous partagerons la scène avec le Zinn Trio, projet du camarade Vincent Ferrand qui m’a fait l’honneur d’utiliser un de mes textes pour son bel album en hommage à Howard Zinn.
En parlant d’album voici le lien pour accéder à la collection de phobies capturées avec Marc Sens. Pour vous remettre de vos émotions vous pourrez courir vous réfugier dans les bras de MellaNoisEscape triplement remixé par la chouette clique brestoise du Studio Fantôme : John Trap, Henri Wimp et Arnaud Le Gouëfflec également présent avec trente-deux autres artistes sur Terres-Neuves, un album-objet du photographe Jérôme Sevrette où j’ai égrené quelques notes sous les mots chargés de ciel de David Jacob.
On ne sait toujours pas s’il s’agit de théâtre ou de concert et cela ne nous chiffonne pas plus que ça, nous jouerons « Nourrir la Lune » de Florent Trochel du 14 au 22 au Théâtre de l’Échangeur à Bagnolet (relâche le 19). La quatrième et l’avant-dernière de ces huit représentations seront suivies de quelques surprises.
Même s’il sera préférable de le (re)voir en salle à sa sortie, « La jeune fille sans mains », le chef-d’œuvre de Sébastien Laudenbach dont j’ai eu la joie de composer la musique, sera visible en avant-première dans toute l’Europe, gratuitement et en ligne sur ArteKinoFestival jusqu’au 9. Ce film concourt pour le prix du public et comme ce sera peut-être une des dernières fois où l’on pourra voter avec entrain, vous pouvez voter pour lui.
Même si l’on ne sait pas encore si les murs du Minotaure pourront contenir la tempête sonore du Bagad Cesson et les vagues émotionnelles de la voix de Brendan Perry, nous donnerons NO LAND pour la première fois en intérieur aux Rockomotives de Vendôme le 29. Cet indispensable festival fête aujourd’hui son premier quart de siècle et sort pour l’occasion une compilation de vingt-cinq titres dont le dernier est Dead Sparkling Stars dans sa toute première version.
À moins de nous rejoindre sur les prochaines dates de NO LAND, il n’y a encore rien à entendre. Alors si vous voulez en savoir plus sur ce projet – et par la même occasion vous décomplexer définitivement quant à votre accent anglais – notre première interview croisée avec Brendan Perry est en ligne ici.
Pour retrouver le brillant du monde, continuons d’envisager chaque chose avec la candeur de la première fois et l’intensité de la dernière fois. C’est probablement par ce regard que le présent redeviendra un présent.
Olivier Mellano
