01 Juin NO LAND
Calme avant la tempête, ce mois de juin commence le 1er, pléonastique, par une sieste acoustique à l’oxymorique « Musée de la Chasse et de la Nature » en compagnie de Bastien Lallemant, Maëva Le Berre et Olivier Adam.
Le 2, je viendrai en éclaireur à Toulouse pour l’ouverture du festival photographique MAP où nous réitèrerons la performance TAN avec Richard Dumas au Musée Paul Dupuy. À ce propos, il ne reste que quelques jours pour goûter au feu de notre installation qui s’éteindra le 12 au Musée de Bretagne à Rennes.
Puis donc, après plusieurs mois de travail, ma dernière composition sort tout juste du four. Elle sent l’iode, le vent et la tourbe et elle s’appelle NO LAND. C’est une pièce de quarante minutes pour bagad et voix. Et quelle voix puisque c’est l’archétypal Brendan Perry – créateur et chanteur de Dead Can Dance – qui me fait l’honneur d’en être l’interprète.
Sa voix d’outre-ciel planera au-dessus du maelström de bombardes, cornemuses, caisses claires et percussions de l’impeccable et implacable Bagad Cesson. Je serai à la basse pour équilibrer le navire au milieu de ce déferlement de fréquences aigües. Nous serons loin des rives, nous serons loin de la musique traditionnelle et comme l’indique le titre de la pièce nous serons au-dessus des frontières.
Car NO LAND est un programme de politique fiction, un hymne anti-identitaire, un chant utopiste et humaniste qui arbore fièrement sa propre candeur, peut-être seule capable de retrouver, au milieu d’un monde recroquevillé autour de son auto-combustion, le chemin du sens, de l’apaisement voire d’une éventuelle grandeur.
Cet été il y aura trois concerts aux quatre coins de l’hexagone :
- À Toulouse. Le 18 juin, nos troupes seront lâchées pour la première fois sur les rives de la Garonne dans la prairie des Filtres pour le Festival Rio Loco.
- À Rennes. Le 3 juillet, c’est devant le Parlement de Bretagne dans le cadre des Tombées de la Nuit que s’élèveront les drapeaux du non-pays.
- À Lyon. Le 17 juillet, notre indomptable dentelle sonique emplira le Théâtre Antique des Nuits de Fourvière.
Pour en savoir plus, bienvenue sur le site NO LAND cousu main par Benjamin Massé.
Je profite de cette dernière lettre de la saison pour clamer toute ma chaleureuse gratitude à mes précieuses fées Caroline C. et Valérie D., respectivement webmistress et traductrice du site www.oliviermellano.com et de ces newsletters, sans qui toutes ces mirifiques nouvelles se perdraient dans le néant.
Je vous souhaite un très bel été et vous retrouve en septembre pour continuer d’essayer d’embellir le chemin.
Olivier Mellano
